Université Laval, épisode #1968

Elle commence sérieusement à me pomper l'air cette Université.

Donc, comme certains savent, j'étais et je reste 2ième sur la liste d'attente.  Je pensais et tout le monde pensait aussi, que j'aurais donc ma place au BAC en enseignement primaire et éducation préscolaire.  La semaine passée, je devais recevoir un coups de téléphone me l'annonçant.  Toute la semaine, j'ai été une vraie accro au téléphone, mais RIEN! Nous avons donc mis la faute sur le fait que c'est des fonctionnaires.

Aujourd'hui, j'allais à Québec prendre des mesures dans ma chambre.  Nous avons donc décidés de faire un petit détours à l'Université. Comme ma mère disait: On va défendre ton avenir. En arrivant, il faisait un froid de canard et ma cousine de Martinique était avec moi.... pauvre elle. Donc, on arrive au Régistrariat, on se place dans la file et là, mon cellulaire s'est mis à sonné.  Je le prends, c'est mon père, il venait de recevoir justement une lettre du registrariat qui disait que je n'étais pas accepté... On a pas compris, alors on a fait mine de rien... mais j'avais plus l'humeur joyeuse du début de notre escapade dans ce village dans la grande ville.  À notre tours, le commis nous envoie à la Faculté de l'éducation. Pour ne pas faire geler ma cousine, on en entreprit une marche dans le labyrinthe des tunnels souterrains.

Finalement, on arrive à la Faculté.  Je dis à la dame que je viens m'informer sur les admissions.  Elle m'invite à venir m'assoeir.  Je lui ai montré la lettre officielle reçue en mai.  Elle a regardé et m'a dit:
"On ne prend pas de candidat de la liste d'attente cette année"

Je l'ai regardé complétement bouche bée... Je n'étais plus capable de dire quoi que ce soit... c'était horrible! J'ai comme paralysée... et la dame l'a bien vu.  Elle m'a exliqué qu'il accepte normalement 285 étudiants, mais cette année, ils ont envoyé 290 offres d'admissions. Chanceuse comme je suis, les 290 ont tous acceptés.  Ouais ouais, je ne vous compte pas des blagues. Deuxième décharge électrique dans le dos.  Je vous dis qu'il y a de l'électricité statique dans l'air à Québec...!
J'ai donc réussi à demander ce que ça changerais si nous étions 291, que je suis une superbe élève, super sage et que ce serais comme si il avait 290 étudiants. Elle m'a fait signe de la tête que non.

Alors, elle dit pour essayer de me réconforter que durant ses vacances, il y a eu deux abandons, donc y a de l'espoir que d'ici 14 jours, 5 étudiants se désistent (Parce qu'ils veulent revenir au 285) et que j'ai une place.  Moi, quand je garde espoir et que j'y crois vraiment, je me butte toujours dans un mur... donc c'est pas très réconfortant. Elle a finit par me dire, qu'ils n'avaient pas utilisé les listes depuis 2 ans.

Comme je suis ,de toute façon, inscrite au BAC en enseignement du français langue seconde, je lui ai demandé si j'étais déjà dans l'Université. le transfert au printemps pourrait se faire facilement.  Elle m'a répondu que comme au CÉGEP, ça dépend de ma Cote R.  Ben, c'est à cause de cette cote débile que je ne peux pas avoir ce que je veux vraiment maintenant.  Puis, je me dis que si y a autant de demandes, ils vont augmenter la cote R requise... donc si je ne rentre pas cette année, je suis foutue. Mais, j'ai tellement travaillé depuis deux ans pour être accepté en enseignement du primaire à l'Université Laval.

Donc, elle m'a dit de revenir la voir après l'examen de la semaine prochaine... nous sommes donc partis.  Dans l'ascenseur, j'ai dit à haute voix que j'aurais dû mieux me défendre, mais que j'en avais juste pas la capacité.  Là ma mère m'a dit, qu'au contraire, j'avais bien parlé et que ça se voyait dans les yeux de la dame, qu'elle avait compris que c'était ÇA que je veux.... ma place au BÉPEP. J'ai toujours voulu ça depuis quelques années et depuis mon stage dans le milieu, je suis deux fois plus rassurée.  Si je me posais encore des questions, j'ai réalisé en Ontario et aujourd'hui, que c'est vraiment ça que je veux faire.  Ok, y a le BAC en enseignement du français en langue seconde, mais j'ai comparé les cours et je m'excuse, mais ce programme à deux cours de didactique et un de psycho en quatre ans... le reste c'est du français et de la littérature. J'ai l'impression de sortir de là, plus spécialiste du français que prof.  Puis moi, la psycho ça me branche vraiment.

Quand nous sommes sortis, j'ai optée pour le froid de canard, mon sang bouillait tellement, que je l'ai pas sentis.  Dans l'auto vers le resto.... personne parlait.  Je sais qu'autant ma mère que ma cousine étaient mal pour moi... moi j'étais vraiment trop mal pour moi. Je me suis excusé des milliard de fois pour ma soudaine mauvaise humeur, mais elles m'ont toutes les deux réponduent qu'elles n'aimeraient pas être à ma place, qu'elles comprenait.  Ça tombe bien, car je n'aime pas du tout être à ma place.

Quelques heures après, après avoir réfléchis et mettre calmée, j'ai décidé de oui, continuer à me battre, même si c'est que je fais sans résultats depuis longtemps.  Parce que, s'ils ont acceptés 290 étudiants, c'est qu'ils peuvent en prendre ce nombre.  Donc, il y en a eu deux qui ont abandonnés..., donc s'ils ne s'entêtaient pas à retrouver l'affreux nombre de 285... j'ai normalement ma place...!!!  J'ai l'impression soudaine qu'on essaie de me passer un savon... On va argumenter encore et encore... défendre mon avenir, quoi! La dame avait l'air sincère, donc si elle peut me placer, elle va le faire.  Puis, ma mère m'a dit que l'ex d'un de ses cousins, travaille à Laval et elles se considèraient beaucoup... donc elle va reprendre contact avec elle et elle va pouvoir nous éclairer et nous donner des conseils.  Qui sait?  Pourrait-elle faire un peu de pression?

La partie n'est pas perdue, mais si j'ai vraiment la trouille... vraiment!

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[karouff]

Je viens de lire attentivement ton aventure. T'es une battante Zéphyr. Ne laisse personne détruire ton rêve.